L’éthique est un élément essentiel de notre profession médicale.
Les médecins ne sont pas des saints, ni des misérables.
Mais ils exercent un pouvoir. Pour prendre soin de personnes parfois fragiles, vulnérables, on doit être ‘bien dans ses baskets’. Le respect du corps, de sa nudité, est aussi fondamental que le secret professionnel.
Le regard du médecin peut être humain. Mais il doit être aseptique sur le plan sexuel. Si soi-même on n’est pas capable de se tenir physiquement ou psychologiquement, il faut se faire soigner ou… changer de métier.
Le médecin se doit d’observer cette éthique, se rendre disponible et bienveillant pour chaque patient, pour chaque patiente, sans défaillir, sans juger, être ouvert à l’autre sans se montrer intrusif ou familier.
C’est parfois difficile, mais c’est notre rôle de nous mettre en retrait pour comprendre, aider et faire preuve de l’empathie nécessaire.
Je sais combien mes plus jeunes collègues trouvent parfois cet aspect de notre exercice professionnel difficile , il faut beaucoup de longes années de pratique pour tenter d’y parvenir.
Le secret professionnel est un élément intangible de cette éthique, il protège les patients et le contenu de chaque consultation.
Je n’oublie jamais que le médecin est souvent au coeur de l’intime et que je me dois de protéger et de respecter chaque patient, chaque patiente, tout en étant sincère.
Les récentes affaires qui défraient actuellement les chroniques judiciaires dans les différents médias m’ont incité à publier ces lignes.
Je pense à mes Maîtres , et en particulier au Docteur Jean Sauveur Elbaz, avec lequel j’ai appris beaucoup au sujet de l’éthique en médecine et en chirurgie esthétique et plastique.
C’était il y a 20 ans, à la Clinique Spontini, et je n’ai rien oublié de nos conversations…
Pierre Bensa
Chirurgien
Chirurgie plastique et esthétique
Dijon