Quatorze ruptures dès octobre 2009
Des gels industriels, des produits frelatés
La fabrication était low cost
EUROPE
La Commission européenne a annoncé le 5 janvier avoir proposé la mise en place d’un «système d’évaluation commun» pour aider les autorités sanitaires de chaque pays à évaluer les risques. Bruxelles travaille par ailleurs, depuis plusieurs mois déjà, à la révision de l’actuelle directive sur les «dispositifs médicaux», qui date de 2007, et doit présenter ses propositions dans le courant de ce semestre. Le texte devrait prévoir un renforcement de la traçabilité et favoriser un meilleur échange des informations entre les États membres.
• Royaume-Uni:
Depuis le 21 décembre, les autorités conseillent un suivi aux 42.000 porteuses d’implants PIP. Plus de 250 plaintes ont été enregistrées contre les cliniques qui ont posé ces implants. Le gouvernement britannique a toutefois indiqué n’avoir trouvé aucun élément plaidant pour un «retrait généralisé» mais a assuré que les femmes opérées dans les hôpitaux publics pourraient les faire retirer gratuitement si elles le désiraient.
• Allemagne:
Les autorités ont recommandé vendredi le retrait des prothèses «à titre préventif» a précisé l’Institut fédéral pour les produits médicaux (BfArM), placé sous la tutelle du ministère de la Santé. Selon la presse, 7500 femmes porteraient des implants PIP. Dix-neuf cas de prothèses défectueuses auraient été répertoriés fin décembre dans le pays.
• Italie:
Les autorités recommandent depuis le 22 décembre un suivi médical aux porteuses de ces implants dont la pose a été interdite en avril 2010. La presse évalue à 5000 le nombre de femmes concernées. Le 30 décembre, le parquet de Turin a ouvert une enquête sur le fondateur de PIP, Jean-Claude Mas.
• République tchèque:
Trois jours après avoir conseillé aux 2000 porteuses tchèques de consulter un médecin, le ministère de la Santé a recommandé vendredi le retrait pur et simple de toutes les prothèses PIP.
• Pays-Bas:
Le gouvernement a appelé le 27 décembre les 1000 Néerlandaises porteuses de prothèse PIP, interdites en 2010, à «ne pas paniquer». De simples examens de contrôles sont recommandés.
• Belgique:
Les responsables belges ont appelé le 23 décembre 2011 toutes les patientes concernées à se faire examiner par un médecin. Ils ne préconisent toutefois le retrait qu’en cas de rupture, suspicion de rupture ou suintement.
• Espagne:
Un suivi médical est recommandé depuis le 31 mars 2010 aux Espagnoles ayant reçu des implants PIP. Comme en Belgique, le retrait n’est envisagé qu’en cas de soupçon de rupture.
• Suisse:
Un contrôle régulier tous les six mois est recommandé depuis fin décembre aux 280 porteuses.
• Finlande:
Les autorités sanitaires préconisent depuis le 23 décembre 2011 une «surveillance spéciale» aux femmes portant des implants PIP.
AMÉRIQUE DU SUD :
• Brésil:
L’utilisation des prothèses PIP n’y est interdite que depuis le 30 décembre bien qu’elles aient été retirées du marché brésilien depuis 2010. L’Agence nationale de vigilance sanitaire (Anvisa) a recommandé aux porteuses de se soumettre à des examens médicaux. Plus de 34.600 implants individuels de cette marque ont été importés au Brésil, dont 24.534 ont été commercialisés.
• Argentine:
Quelque 15.000 femmes seraient concernées. Elles sont invitées à consulter leur médecin.L’importation, la commercialisation, la vente et l’utilisation d’implants mammaires PIP sont interdites dansle pays depuis avril 2010.
• Venezuela:
Le gouvernement a annoncé le 27 décembre 2011 la gratuité du retrait des implants dans les hôpitaux publics, même si les prothèses ont été placées «de façon illégale». En revanche, leur remplacement ne sera pas pris en charge. Quelque 200 porteuses réclament donc en justice le remboursement des frais de remplacement aux distributeurs locaux de prothèses PIP. Elles exigent aussi que la lumière soit faite sur les responsabilités éventuelles du gouvernement français dans cette affaire. Environ 40.000 mammoplasties sont réalisées chaque année au Venezuela, mais aucune estimation du nombre de porteuses d’implants PIP n’a été communiquée.
• Équateur:
Selon les médias locaux, environ 5000 Equatoriennes sont dotées de prothèse PIP. Celles-ci ne sont interdites que depuis le 29 décembre dans le pays.
• Bolivie:
Les implants PIP y étaient théoriquement interdits mais des chirurgiens ont rapporté leur présence. Les autorités proposent donc une opération gratuite pour les ôter.
• Chili:
Quelque 1100 implants ont été commercialisés dans le pays. Les autorités sanitaires recommandent aux porteuses de renforcer leur contrôle médical.
ASIE-PACIFIQUE:
• Australie:
Les autorités ont estimé jeudi n’avoir aucune preuve concernant un risque anormal de rupture des prothèses PIP vendues dans le pays. Seuls 37 cas de rupture d’implants ont été répertoriés sur 9054 utilisés entre 2002 et 2011 (soit un taux de 0,4%). Les prothèses ne sont toutefois plus utilisées dans le pays depuis 2010…
Pierre Bensa
Chirurgien esthétique
Dijon
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One Response to “Affaire PIP l’AFFSAPS était alertée dès 2008 par les chirurgiens…”
01 nov 26, 2011 23 h 55 min Caroline C. Merci Docteur pour cet acirtle passionnant et tres clair.Je ne regrette en rien de vous avoir confie ma poitrine il y a 5 ans pour des implants Cereplas, le resultat de ma poitrine est superbe (comme ma belle soeur que vous avez opere).Mes seins sont tres naturels,et j’en profite chaque jour.Votre acirtle et votre honnetete confirment que j’ai bien fait de vous faire confiance.Caroline C.