En cette journée Mondiale qui hélas a encore beaucoup d’interêt dans notre société, tant les discriminations et les violences sont encore trop présentes, je tenais a vous faire partager ma coopération pour la prise en charge des patients souffrant de dysphonie du genre.
Transidentité et chirurgie
Parmi les démarches médicales, l’étape chirurgicale (d’affirmation de genre) intervient souvent en dernier. Évidemment, chaque personne transgenre décide de sa transition. Il n’est pas obligatoire de passer par la case chirurgie. Néanmoins, nous avons décidé d’en parler pour toutes ces personnes qui ont décidé de modifier leur physique, pour se sentir mieux dans leur corps et avec leur genre.
Pierre Bensa pratique la chirurgie plastique depuis plus de trente ans. Son cabinet actuel se situe à Dijon. Il nous a expliqué que sa « spécialité permet à ses patient(e)s de se sentir mieux dans leur vie au quotidien”. Pour lui, être en bonne santé c’est habiter son corps et avoir plaisir à le faire fonctionner.
Un mal être parfois très grave peut naître d’un problème morphologique, et mon métier permet aux patient(e)s de modifier cette partie du corps à l’origine de ce malaise.
A savoir qu’avant toute intervention chirurgicale ou même visite chez le chirurgien, le patient suit un accompagnement psychologique ainsi qu’une prise en charge chez un ou une endocrinologue afin de mettre en place un traitement hormonal adapté.
Parmi les patients du docteur Pierre Bensa, une majorité de FTM (Female to Male). La majorité de ses patients présentant une dysphorie de genre cherche à obtenir une identité masculine. “L’essentiel de mes interventions sont des torsoplasties.
Qu’il y a t-il de plus gênant pour un patient d’aspect masculin de vivre avec une poitrine bonnet C ?”
QUESTIONNE LE DOCTEUR
Nous avons demandé au chirurgien plastique, la liste des opérations possibles pour des personnes MTF ou FTM dans son cabinet.
|
Quand Pierre Bensa reçoit ses patients, il essaie d’analyser au mieux leur demande afin de satisfaire leurs envies et besoins. Selon lui, le corps et l’esprit sont liés. Il est donc primordial d’accompagner les personnes transgenres et tous les autres patients vers les interventions les plus adaptées. “Les consultations préopératoires sont longues et minutieuses afin de m’assurer que la demande est bien ancrée .” partage le professionnel de santé.
“Je dois à mes patient(e)s une information claire, honnête, complète, et intelligible.”
D’ailleurs, le chirurgien met un point d’honneur à ce que ses patients transgenres soient accompagnés et entourés psychologiquement par l’entourage (amis, famille, etc.) car pour lui “toute chirurgie est un acte brutal et un entourage est une aide à la prise en charge des suites opératoires.”
Il y a t’il un point sur lequel insiste le professionnel de santé ? « J’insiste toujours sur la notion de temps car cette prise en charge n’est JAMAIS urgente et l’évaluation du rapport bénéfice/risque est essentielle.”
Pierre Bensa propose un suivi postopératoire d’un an, car “c’est le temps de stabilisation de la cicatrisation”.
Pierre Bensa